La décoration du Noï, constituée de masques, statues, habits et différents ornements peu communs nous plonge dans un monde à part. ©BérengèreBordet
Comment parler de la périphérie sud de Bruxelles sans aborder le célèbre restaurant thaïlandais le "Noï"? Ce lieu a une histoire forte pour moi. Il y a plus d'une vingtaine d'années, à l'aube de mes 20 ans, je me retrouvais par hasard à un diner avec des amis, parachutée à une quinzaine de minutes de ma vie bruxelloise. Je me souviens être tombée littéralement amoureuse de ce restaurant et de ce qui l'entourait et m'être dit, "un jour j'habiterai à Linkebeek". Souhait qui s'est réalisé pour moi pour quelques années avec ma famille. Mais trêve de nostalgie, revenons à ce qui pourrait potentiellement vous donner envie de découvrir cet espace insolite.
La façade du Noï, cachée derrière la végétation de la rue de la station.©BérengèreBordet
À mon arrivée, en tant que "reporter" de Terminus 51, je suis accueillie par Thierry, le nouveau propriétaire du lieu. Un homme chaleureux et ambitieux qui a repris l'établissement en 2014 avec le pari fou de tout rénover et de conserver la clientèle des anciens restaurateurs. Cet entrepreneur plein d'idées a travaillé pour le groupe Hilton et Délifrance au Portugal. Il me parle de ses rénovations, de l'histoire du lieu et me fait tester l'entrée signature: "L'indescriptible" à base de scampis, coco grillé et gingembre. Un régal. Parlons maintenant histoire, saveurs et ambitions.
Voici comment tout a commencé: c'est en 1989 que le couple Olivier (Belge) et Noï (Thaïlandaise) décide de rénover une ancienne menuiserie linkebeekoise pour en faire un cocon exotique et amener les saveurs d'Asie dans la grisaille belge. Pendant plusieurs années, le couple parvient à stimuler autant les papilles que les yeux. La décoration est surprenante et permet ce moment d'évasion appréciable quand on veut voyager sans ticket. On y trouve des masques, des statues, des habits et autres éléments ornementaux asiatiques nous plongeant inévitablement dans un autre monde. La terrasse en été est un havre de paix chaleureux et végétal coupé de tout bruit extérieur. Côté gustatif, on apprécie la finesse, la fraîcheur et la variété des plats. Le restaurant est tellement apprécié qu'il ne désemplit pas. Même les Bruxellois viennent ici pour des dîners d'affaires ou en famille. Les habitués viennent ici entre autres pour la célèbre soupe à volonté du mercredi, jeudi et vendredi midi avec au choix : poulet, bœuf ou porc laqué accompagnés de pâtes de riz et d'un bouillon de poule fait maison.
Bar à soupe "comme dans le rue", préparée dans la plus pure tradition.©BérengèreBordet
Loempias, poulet/légumes et Thierry me présentant sa cuillère "l'indescriptible": crevette, coco grillé et gingembre.©BérengèreBordet
Pour clôturer cette rencontre, j'ai la chance de tester les loempias poulet/légumes avec une petite sauce sucrée maison et la fameuse soupe "comme dans la rue". Pour le dessert, on décide de passer sur la terrasse que je trouve particulièrement apaisante. J'hésite entre un gâteau au jasmin ou une tarte coco. Je finirai ce moment avec beaucoup de gratitude et un cappuccino, tout simplement.
khop khun ka. Le Noï. Place Communale de Linkebeek, Linkebeek - 1630 Belgique
©BérengèreBordet
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